Pour préparer une petite demi-journée de pêche (ou plus), je conseille vivement en zone Iséroise la carte interactive préparée par la fédération du 38. Bien sympathique et on aimerait bien retrouver l'équivalent à un niveau national.
Par contre, est-elle officielle ? Difficile de savoir, sachant que cette autre carte est présente sur le site de la fédération. Terre de cocagne où le pêcheur a tant de choix numérique pour préparer son voyage...
J’ai justement à la fin de mon voyage grenoblois l’opportunité d’occuper une après-midi et une matinée, la soirée étant prise pour un dîner très appréciable et appréciée chez mon ancien boss. J'ai donc eu l’opportunité d'utiliser ces outils. Le faire sur son mobile reste cependant une gageure, séparer ce qui est en 1ère catégorie de ce qui est en 2ème, les cours des plans d’eau…
A la location de voiture, je finis par choisir un lieu : Pontcharra. Pour en arrivant sur place, me rendre compte que ce n’est pas un plan d’eau comme ce que je cherchais mais une AAPMA. Saperlipopette, raté !
Mon temps étant compté, je me rabats sur le lac de retenue EDF de Cheylas. Saperlipopette, c’est grand 50h ! Et une telle grandeur en forme de rectangle rectiligne, avec des bords uniformément en pierre avec une pente douce strictement identique partout ; c’est très vite lassant. Un montage au toc est perdu au milieu de nulle part, et le lancer de cuillère est trop vite monotone.
Le lac de retenu étant parallèle à l’Isère, j’en profite donc pour aller taquiner la truite entre les branchages et sentir l’odeur de vase inhérente aux cours d’eaux. Des résurgences d’enfance qui remonte en mémoire, impossible de remettre la moindre image, mais cette odeur, pas agréable au demeurant, est familière, et pourtant nous ne péchions pas dans la famille. Certes le parallèle est aussi vrai pour l’autoroute qui borde l’Isère mais le bruit de l’eau permet de masquer en grande partie le bruit de la civilisation.
La technique de la pêche au toc sur mon ensemble éponyme, s’avère sympathique à utiliser bien que je ne sois certainement pas encore assez aguerri pour m’attaquer à un domaine aussi encombré. Tout se passe cependant bien malgré quelques prises de risques pour mon montage.
Après avoir exploité plusieurs postes, je tombe sur un spectacle étrange : quelques arbres coupés à la hache ou à la dent de castor et laissés en plan. Quelqu’un saurait m’apporter une explication ?
Après cet étrange spectacle, je m’en retourne au bord du lac de retenu, et décide d’essayer mon ensemble versatile. La canne se comporte bien, les cuillères volent et j’essaye plusieurs points au hasard de ce lac. J’aurais l’occasion de tester les 3 tailles dont je dispose. Puis alors que la nuit tombe, je me décide de faire quelques derniers lancers avec la première cuillère que j’avais acquis en Suède, une aglia long cast or en n°3 (12g). Elle file vraiment plus loin que ses consœurs, et mérite donc bien son nom. Cependant au deuxième lancer, elle reste coincée au fond et malgré mes déplacements latéraux, qui avaient pourtant dégagé une autre cuillère peu de temps auparavant, le bas de ligne en 0,30mm casse et je dis adieu à ma première cuillère en regardant le début de la nuit tomber sur le lac.
Lac de Cheyllas à la nuit tombante